La QVCT comme levier de développement

Si l'on considère les travailleurs comme le corps physique d'une entreprise, nous pouvons dire que le développement de l'un ne peut pas aller sans l'autre. Ainsi, mettre en place une démarche de qualité de vie et des conditions de travail (QVCT), c'est considérer les besoins des organisations de travail et de productivité comme celui des personnes au travail.

On dit QVT ou QVCT ?

L'origine de la qualité de vie au travail (QVT) remonte aux années 50 et 60. Elle fait suite à une époque où le travail était considéré comme une source de souffrance et d'aliénation pour les travailleurs, mettant en cause une organisation selon le modèle du Taylorisme. Les personnes au travail étaient traitées comme des pièces interchangeables d'un système de production, dirigées par un bureau des méthodes.

Des sociologues et des psychologues du travail, comme Elton Mayo, ont commencé à observer, de manière inattendue, l'impact psychosocial sur la productivité à travers l'effet "Hawthrone". Ce qui a donné naissance à l'approche humaniste du travail, portée par des penseurs et des chercheurs tels qu'Abraham Maslow, Carl Rogers et Douglas McGregor, qui ont développé des théories sur les besoins, les motivations et les comportements des travailleurs. Ces théories ont conduit à l'émergence de nouvelles pratiques de gestion des ressources humaines, axées sur la participation des travailleurs, la reconnaissance de leur contribution, la valorisation de leur potentiel et la prise en compte de leurs besoins et de leurs aspirations.

Cela s'est développé en France dans les années 70, avec l'objectif de repenser l'organisation du travail en le rendant plus humain et plus respectueux des travailleurs. Les préoccupations liées à la QVT ont alors émergé, avec l'idée que le travail ne devait plus être considéré uniquement comme une source de revenus, mais également comme un lieu de réalisation de soi, d'épanouissement personnel et de reconnaissance sociale. Dans les années 80, les premières expérimentations de QVT sont menées dans certaines entreprises, notamment grâce à l'impulsion du Plan d'Action pour la Qualité de Vie au Travail lancé en 1982 par le gouvernement. En 1986, la loi sur les Comités d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) est adoptée, renforçant la prise en compte de la QVT dans les entreprises. Puis, dans les années 90, la QVT prend une nouvelle dimension avec l'intégration de la qualité de vie au travail dans les accords d'entreprise et les négociations collectives. Ce n'est qu'en 2013 que la QVT acquière ses lettres de noblesse avec l'accord national interprofessionnel qui en donne une définition, marquant une étape importante dans la reconnaissance de la QVT comme un enjeu social et économique.

Au fil des années, la QVT a pris de l'importance, avec la prise en compte de plus en plus grande des besoins des travailleurs au sein des entreprises et des politiques publiques. C'est en 2020 qu'un nouvel accord interprofessionnel sur la santé au travail et signé, reprenant la définition de 2013 et ajoute le "C" pour rappeler combien les conditions dans lesquelles se déroule l'activité sont importantes. La QVCT est considérée depuis comme une méthode pour agir sur les enjeux sociaux et économiques majeurs, qui visent à améliorer la santé, le bien-être et l'épanouissement des salariés, à mesure que la compétitivité et la durabilité des entreprises se développe elle aussi.

Comment mettre en place une démarche de développement QVCT ?

Par une méthode en cinq étapes qui a fait ses preuves, reprise dans l'accord interprofessionnel sur la santé au travail de 2020, développée et expérimentée un nombre incalculable de fois par le réseau Anact-Aract,

Cette approche aspire à de faire converger les enjeux économiques, sociétaux et de qualité vers une notion de performance globale. Une répartition équilibrée des efforts étant le seul moyen pour atteindre le plus haut niveau d'efficacité.

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